Lee Duck Hwan ☆ Resignation

« Je dois vous raconter mon histoire ? Vous voulez dire, tout ce dont je me souviens avoir vécu depuis ma naissance jusqu’à maintenant ? Ah, ça a l’air fatiguant… Je ne sais même pas par où commencer. Bah, vous allez me dire : autant commencer par le commencement.

Ma famille vient de Busan. Enfin, d’une ville près de Busan. Une ville qui ressemble plus à un petit village. En vrai, on n’y était pas nombreux mais j’aimais bien : c’était sympa et tout le monde était gentil. Je vivais avec mes parents, ils avaient un petit commerce de proximité où tout le monde aimait se rendre, donc ils connaissaient tout le village et tout le village les connaissait. On était un peu les célébrités locales ! Moi, j’ai toujours bien aimé ce concept, ça nous donnait un petit quelque chose de spécial. Mais ma grande sœur, alors elle : elle a toujours détesté ce monde dans lequel on vivait. Elle s’appelle Ae Ran et a deux ans de plus que moi. En âge, on est proches mais pas dans la vraie vie. Enfin, je crois qu’on l’était quand on était plus petits. Mais maintenant, elle a complètement coupé les ponts. Je crois qu’elle a jamais accepté nos origines : elle préfère le monde superficiel de la haute bourgeoisie. Dès qu’elle a pu, elle a tourné le dos à notre famille. Mes parents et surtout ma mère le vivent assez mal.

Heureusement qu’ils peuvent compter sur moi.

Hmm, quoi d’autre ? Ah, oui : donc contrairement à certaine, je n’ai pas à me plaindre de mon enfance, moi. Elle n’est pas non plus parfaite ni exceptionnelle mais en tout cas, mes parents ont toujours fait en sorte de bien prendre soin de moi. Ma mère, surtout. Je pense que, comme elle a toujours voulu avoir un garçon et qu’en plus elle est triste de ne pas recevoir d’affection venant de ma sœur, elle a pris la fâcheuse habitude de me couver sans cesse.
En même temps, je me souviens que des fois, je rentrais de l’école avec des égratignures. Ca la rendait folle, et pourtant c’était pas grand-chose, ça arrive à cet âge-là. On se lançait des défis avec les garçons de ma classe et comme je suis nul à la course, je tombais souvent. Mais elle croyait que je me faisais embêter ! J’arrêtais pas de lui dire que c’était pas du tout le cas, mais elle ne voulait pas me croire. Et du coup, elle m’interdisait de passer du temps avec eux.
Je crois qu’à cause de cette tendance à toujours vouloir me surprotéger, je n’ai pas eu beaucoup d’amis.

C’est pour ça que, en partie, j’ai voulu quitter notre village pour m’installer à Seoul. Ma sœur a fait ça aussi, quand elle a eu dix-huit ans. Elle disait qu’à Seoul, elle pouvait être qui elle voulait et prétendre à une meilleure vie. Moi, j’en sais rien de ça. Je me souviens juste qu’une fois, on avait visité la capitale lors d’un voyage scolaire et j’avais adoré tout ce côté technologique. Je crois que c’est à partir de là que je me suis passionné pour tout ce qui touche aux ordinateurs et à la technologie en général.  Je ne suis pas très bon à l’école, mais pour ça j’étais le meilleur. Et je le suis toujours, sans me vanter !
J’avais aussi repéré un cursus d’informatique qui m’intéressait à l’université, et ç’a été une excuse pour m’éloigner de ma mère, un peu. Sauf qu’elle s’est mise d’accord avec mon père et qu’ils ont décidé de me rejoindre en disant que, puisque leurs enfants étaient tous les deux partis, ils n’avaient plus de raison de rester dans notre village. Ils ont revendu leur commerce pour en rouvrir un autre dans un quartier du Middletown. Mais je leur ai bien fait comprendre que je ne vivrais pas avec eux ! C’est pourquoi j’ai cherché un appartement, et on m’a imposé une colocataire bizarre.

En choisissant de m’installer à Seoul, j’ai accepté de prendre part à leur expérimentation technologique étrange qui consiste à noter et être noté par tout le monde autour de nous. Evidemment, plus notre note est élevée et plus nous avons accès à certains privilèges. En vrai, je m’en fiche un peu : j’ai rarement pris compte de ce que les autres pouvaient penser de moi, et je n’ai pas de prétention de faire partie un jour de l’Elite.
La seule chose, ou plutôt la seule personne qui m’intéresse, c’est Phantom. Je sais que ce ne sont que des rumeurs qui courent à son sujet, mais j’ai entendu dire que c’était un Hacker hyper doué qui agirait dans l’ombre et aurait trouvé un moyen d’agir sur le Système de la Sunrise Corp. Je crois que lui aussi il se fiche de ce système, sinon il y aurait déjà eu une grosse révolution qui aurait mis le logiciel hors-jeu.
En tout cas, mon but secret c’est d’atteindre son niveau ou même le dépasser. J’aimerais bien le rencontrer, aussi ! Du coup, je m’entraîne pour essayer de l’égaliser mais c’est pas encore ça… En plus, les gens sur qui je fais mes tests ne sont pas toujours coopératifs. En même temps, c’est vrai que des fois je fais baisser leur note sans le faire exprès, et d’autres trucs dans le genre. Mais on ne peut pas tout réussir du premier coup, n’est-ce pas ? »

☆ Il est très taquin et adore faire des farces aux gens qui l'entourent. Enfin, il adore surtout leur jouer des tours et s'adonner à toutes sortes d'expériences utiles à son rêve de devenir un jour un excellent hacker.

☆ Il fuit les conflits et déclare vite forfait quand Da Som commence à l'embrouiller au sujet des tâches ménagères. A la fac, il n'est pas très populaire du fait de son côté "nerd" et un peu à l'ouest. Disons que c'est un marginal, mais qu'il se fiche bien de ce que pensent les autres et des notes qu'ils peuvent lui attribuer. Il fait tout de même attention à ne pas avoir une note trop basse pour ne pas finir dans les bas-quartiers et risquer de mener une vie compliquée.

☆ Il a toujours été couvé et surprotégé par sa mère. C'est le "Petit Ducky à sa Maman". Elle lui rend d'ailleurs souvent visite à son appartement pour lui apporter des plats qu'elle a cuisinés et s'assurer qu'il ne manque de rien.

☆ Encore immature pour son âge, Duck Hwan fuit dès que l'on parle de responsabilités ou de papiers administratifs.